Episode 2 : Les métiers qui peinent à recruter

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Episode 2 : Les métiers qui peinent à recruter

Avant de commencer cet article, pensez à lire l’épisode 1 : Les métiers qui disparaissent !

De nos jours, nous rencontrons de nombreux métiers qui peinent à recruter. Selon l’enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) réalisée par Pôle emploi, 44,4 % des recrutements sont jugés difficiles par les entreprises en 2018 (contre 37,5 % en 2017). Les employeurs anticipent donc davantage de difficultés de recrutement en France cette année.

Les métiers qui ont le plus de mal à recruter proviennent principalement du secteur secondaire et sont souvent des métiers de service (aides à domicile, agents d’entretien de locaux, coiffeur, aide-soignants…) mais certains proviennent aussi du tertiaire (R&D en informatique, chefs de projets informatiques, expert-comptables…). Innover dans les politiques de recrutement devient alors une priorité pour les entreprises qui souhaitent attirer de nouveaux talents et les start-ups spécialisées dans ce domaine sont de plus en plus nombreuses.

Des métiers qui souffrent de préjugés

Si l’on aime bien se préparer et imaginer le monde de demain, il y a aussi aujourd’hui des secteurs qui recrutent massivement et qui souffrent, pour certains, d’a priori. Ces métiers dits « en tension » n’attirent pas assez de candidats, malgré une politique de recrutement forte. Ces métiers existent, pour la plupart, depuis longtemps et leur ancienneté leur amène parfois le mauvais œil : on leur imagine facilement un quotidien plus pénible qu’il ne l’est.

Les métiers de l’industrie, par exemple, souffrent d’une image passéiste. Ils seraient bruyants, salissants, éreintants. Pour pallier ces clichés souvent éloignés de la réalité, l’UIMM de la Loire (Union des industries et métiers de la métallurgie), entre autres, a mené une grosse campagne de communication en mars 2018 dans le but d’inviter les jeunes, le grand public et les demandeurs d’emploi à découvrir une industrie plus attractive et innovante qu’on ne le croie. Des centaines d’événements (journées portes ouvertes, forums des métiers, classe en entreprise, parcours découvertes, concours photos, ateliers pédagogiques sur sites scolaires, conférences, job datings…) ont été organisés par l’UIMM pour valoriser ce savoir-faire méconnu et promouvoir ses besoins en compétences. L’objectif ? Susciter des vocations dans un secteur délaissé par les jeunes.

L’apprentissage est également remis sur le devant de la scène : le Ministère du Travail a dernièrement mis en place de nombreuses réformes le concernant pour attirer toujours plus de jeunes candidats. En faisant appel à des Youtubeurs (Pierre Croce, qui teste le métier de boulanger ) et autres influenceurs digitaux (Topito) très suivis par les jeunes, le Ministère du Travail se montre moderne dans sa démarche, dans l’air du temps.

Cette mise en avant du caractère innovant des métiers en tension se retrouve également dans de grandes enseignes, telles que Midas. Avec le soutien des Echos de la Franchise et en partenariat avec TestUnMétierMidas propose de tester le métier de directeur de centre auto. Là encore, l’objectif est de lever les préjugés sur le monde de l’automobile et rassurer sur le statut de franchisé en jouant sur la rencontre terrain. C’est, pour Midas, une façon novatrice de recruter des candidats véritablement motivés, qui auront validé concrètement leur envie d’entrer en franchise en testant le quotidien qui les attend.

Ces métiers qui recrutent : où les trouver ?

Il y a pléthore de job boardssur internet qui font la liste des métiers qui recrutent. Pour en nommer quelques-uns ; l’IMT sur le site de Pôle Emploi, qui renseigne sur les offres d’emploi disponibles, les chiffres à connaître (l’offre et la demande, le salaire…) et les qualifications requises pour exercer le métier recherché. Le site de la CIDJ est également une référence par ses présentations détaillées des métiers qui recrutent. Pour un aperçu synthétique des secteurs dynamiques d’aujourd’hui, vous pouvez également consulter la liste indicative disponible sur site TestUnMetier.

On constate qu’on y trouve des métiers aussi divers que variés – allant de l’animation 3D à la manipulation d’électroradiologie médicale, en passant par le métier de sage-femme.

Chouchouter sa réputation pour attirer 

Les préjugés ne se limitent pas aux seuls métiers en tension. Les entreprises en souffrent aussi, et en particulier les grandes entreprises dont les méthodes de management traînent parfois une réputation « dépassée », moins compatibles avec les attentes des millenials. De nombreuses start-ups ou PME se lancent sur le marché du recrutement nouvelle génération. Elles promeuvent une nouvelle façon de travailler qui favorise l’autonomie, la coopération, et qui fait de l’épanouissement et du bien-être des collaborateurs de véritables vecteurs de performance.

Les plateformes de mise en relation recruteurs et candidats (telles que Welcome to the Jungle ou FlexJob, pour ne citer qu’elles) visent de plus en plus à proposer aux candidats des entreprises dont les valeurs hiérarchiques sont en phase avec leurs critères de recherche. Collectif bienveillant, management basé sur la confiance, flexibilité… autant de nouveaux critères qui font aujourd’hui partie intrinsèque d’une « bonne » marque employeur.

Source : Jobteaser

Selon une étude Ipsos-BGC-CGE publiée en janvier 2018, 72% des jeunes déclarent que l’épanouissement professionnel passe avant tout par le fait d’être en phase avec ses valeurs. Les millenials ont d’ailleurs tendance à privilégier les petites structures : selon une étude menée par Jobteaser, 34% des jeunes interrogés souhaitent commencer leur carrière dans une start-up ou une PME. Selon cette même étude, le prestige de l’entreprise passe bien après les critères d’autonomie, de prise d’initiative et la facilité de communication.

Dans le contexte de la digitalisation des RH et l’avènement des réseaux sociaux, la réputation des entreprises dépend de plus en plus de la voix de leurs collaborateurs. En bref, tous les secteurs doivent repenser leur façon de recruter. D’ailleurs, selon les chiffres de BPI groupe, sur 530 start-ups qui se lancent dans le secteur RH, 236 sont spécialisées dans le recrutement (big data, IA, matching affinitaire, coaching…). Au sein des grandes entreprises aussi, l’heure est à la remise en question puisqu’elles sont nombreuses à devoir revaloriser, de façon moderne et innovante, leur marque employeur. A l’ère de la transformation digitale, nombreux sont les métiers qui souffrent d’un certain désintérêt du jeune public. Restons cependant optimistes : l’explosion des nouveaux canaux de communication est aussi une chance de remettre ces métiers au goût du jour de façon créative !

Parmi les innovations clés, la digitalisation du processus de cooptation permet de recruter des talents, de créer et d’animer des communautés d’ambassadeurs qui valorisent leur entreprise et leurs métiers auprès de leurs réseaux. Une solution digitale de cooptation comme Basile, permet d’activer cette communauté, de booster son engagement et d’amplifier son rayonnement à l’externe.

Si cet article vous a intéressé, n’hésitez pas à découvrir l’épisode 3 : Les métiers de demain ?

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